Bonjour Grégory, Agicien depuis plusieurs années, peux-tu nous expliquer ton parcours ?

 

J’ai commencé avec une formation à Besançon au sein de l’Université de Franche-Comté où j’ai réalisé une licence suivie d’un master en génie mathématiques et informatique, spécialité systèmes distribués et réseaux.

 

Ensuite, j’ai travaillé 6 ans dans une ESN (entreprise de services du numérique) à Grenoble. Dans un premier temps, je suis intervenu sur un projet dans le nucléaire en tant que développeur pendant 1 an et demi, puis, on m’a confié un autre projet pendant 5 ans sur lequel j’étais chef de projetAu bout de ces 6 ans, je suis revenu à Besançon. C’est à ce moment-là, en janvier 2013, que j’ai intégré Agixis. Depuis, je travaille pour le même client sur de gros projets.

 

 

Aujourd’hui, tu es donc chef de projet chez un de nos clients, en quoi consiste ton travail ?

 

À mon arrivée, j’ai commencé par quelques missions en interne, notamment pour le déploiement dans le nord-est de la France de notre solution de télégestion mobile dédiée au service à la personne Agidom. J’ai ensuite rapidement été en poste chez un de nos gros clients, poste que j’occupe actuellement. J’ai donc intégré une équipe de développement en charge du projet qui avait démarré quelques années auparavant. Celui-ci consiste en la réalisation d’un serveur en charge de réceptionner des transactions bancaires et de les transmettre aux banques. Il est de ce fait soumis à de fortes contraintes de sécurités et de disponibilités.

 

J’ai eu une première mission qui consistait à faire évoluer la sécurité des échanges entre les lecteurs de cartes bancaires déployés sur le terrain et le serveur afin de répondre aux contraintes de sécurité imposées par le PCI-DSS (Payment Card Industry Data Security Standard) auxquelles est soumis le projet. Cette nouvelle version de la sécurité des transactions bancaires s’appuie sur l’intégration d’une infrastructure à clé publique (PKI) au sein du système d’information qui permet de délivrer des certificats électroniques au serveur et aux lecteurs de cartes, et qui intervient comme tiers de confiance. Un grand nombre d’évolutions fonctionnelles ont été apportées et plusieurs équipes sont intervenues depuis le début du projet. Comme dans tout gros projet, celui-ci accumule une grosse dette technique donc il reste de beaux challenges en perspectives.

 

La seconde mission importante sur laquelle je suis intervenu est l’évolution du socle technique du projet. Le serveur d’application et les technologies utilisés étaient très anciens et ne permettaient plus de répondre aux exigences de sécurité, de performances, et de coût du projet.

 

 

Quels challenges as-tu rencontrés sur ce projet ? Peux-tu nous détailler ton rôle ?

 

L’évolution du socle technique du projet est un réel challenge qui m’occupe encore à plein temps aujourd’hui. L’objectif n’étant pas seulement l’évolution des technologies utilisées sur le serveur, mais également d’apporter de la modularité dans le livrable afin de réduire considérablement les impacts et les coûts des évolutions fonctionnelles.

 

La plus grande difficulté était de permettre le découpage de ce serveur monolithique en micro-services de façon transparente,  sans impacter les cycles d’évolutions fonctionnelles demandés par les clients. Cette transition se devait d’être douce, la prise de connaissance par les différentes équipes projet, que ce soit en recette ou en exploitation, devait être progressive pour en réduire au minimum l’impact sur les plannings projets et permettre un développement agile.

 

Un autre objectif clé du projet était de faire évoluer les performances du système et de le rendre hautement disponible. L’utilisation de technologies modernes et la modularité du livrable apportées en amont du projet ont permis une grande souplesse dans le choix des solutions techniques permettant d’atteindre cet objectif.

 

Aujourd’hui, bien que l’application soit H/A, le système dans son ensemble ne l’est pas. Des SPOF (Single Point Of Failure) perdurent, notamment au niveau de la base de données qui doit être redondée. Le prochain challenge sera de migrer vers un provider de base de données qui permettra d’apporter de la haute disponibilité à moindre coût.